Il est difficile d’évaluer exactement les dégâts que cause la grippe annuellement mais on estime que le virus est à l’origine de 250.000 à 500.000 décès. Il faut également tenir compte de l’important absentéisme au travail ou à l’école que cette maladie entraîne.
La grippe peut s’avérer mortelle par les complications (pulmonaires, cardiaques) qu’elle peut engendrer. Ce sont particulièrement les personnes âgées de plus de soixante ans ou d’autres personnes à risque ( asthme, maladies pulmonaires, maladies cardiaques, dépression de l’immunité, affaiblissement de l’organisme) qui sont susceptibles de présenter des complications.
La meilleure défense contre la grippe reste la vaccination. Elle permet de stimuler la production d’anticorps spécifiques. Néanmoins, comme le virus change par mutation presque chaque année, la protection assurée par le vaccin n’est plus valable l’année suivante.
Chaque année, c’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui détermine les 3 souches principales en circulation du virus (deux souches de type A et une souche de type B) qui seront incorporées dans le vaccin, ceci via un réseau de surveillance réparti dans une petite centaine de pays. L’exactitude des prévisions dépasse les 90%.
Chaque particule de virus contient 8 molécules d’ARN (acide ribonucléique) contenant son information génétique. Chaque molécule code la synthèse d’au moins une protéine. Les protéines les plus connues sont l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N) qui est une enzyme permettant la libération des nouvelles particules virales hors des cellules de l’hôte infecté. On a identifié différentes sous-classes d’hémagglutinines et de neuraminidases que l’on a classé de H1 à H16 et de N1 à N9. On peut alors caractériser les virus selon les espèces auxquelles ils s’attaquent : homme, porc, oiseaux (le célèbre H5N1) etc.