L'homéopathie
Généralités
L’homéopathie est une méthode de traitement originale destinée à soigner et à guérir la plupart des maladies. Cette méthode est basées sur la mise en œuvre d’une loi pharmacologique appelée: LOI DE SIMILITUDE. Cette loi a été énoncée par un médecin allemand, Samuel Hahnemann dès 1796. Elle s’exprime de la façon suivante: “Toute substance qui, administrée à dose forte, produit des symptômes déterminés chez un homme sain, est susceptible de faire disparaître, à dose infinitésimale, ces mêmes symptômes chez un malade qui les présente.”
Donnons quelques exemples: L’IPECA à dose forte fait vomir. À dose faible, il devient un des remèdes des nausées et des vomissements. Le CAFÉ gêne le sommeil de la plupart. À dose infinitésimale, il devient un des remèdes de l’insomnie. Le SULFATE DE SOUDE à forte dose provoque une diarrhée caractéristique. À dose homéopathique, il peut guérir une diarrhée présentant les mêmes caractéristiques.
Ainsi donc, par l’emploi de substances diluées jusqu’à l’infinitésimal, l’homéopathie est une médecine douce dont les remèdes sont dénués de toute toxicité.
Étymologiquement, “homéopathie” signifie souffrance semblable. Non pas parce que cette médecine fait souffrir ses patients mais parce qu’elle est fondée sur la loi de similitude. Hahnemann dans le 24e chapitre de l’ORGANON DE L’ART DE GUÉRIR définit ainsi l’homéopathie: “c’est une thérapie qui vise à chercher parmi tous les médicaments dont l’action pharmacodynamique sur l’homme sain est bien établie, celui qui possède la faculté de produire une maladie artificielle la plus ressemblante à la maladie naturelle qu’on a sous les yeux. Ce médicament est dirigé contre l’ensemble des symptômes d’un malade déterminé en tenant compte de la cause si elle est connue et des circonstances concomitantes de l’affection dont il souffre.” Pour ce faire, Hahnemann expérimenta méthodiquement toutes les substances pouvant devenir des médicaments. Il fut ainsi le premier à expérimenter l’action pharmacodynamique des médicaments. Avant l’homéopathie, tout cela était fait empiriquement, pour ne pas dire au petit bonheur la chance.
Homéopathie - Médecine globale
L’homéopathie accorde une importance essentielle à l’homme dans sa globalité, dépassant ainsi le simple cadre de la maladie. Le malade est considéré dans sa totalité par l’homéopathe, qui intégrera l’ensemble de ses symptômes physiques et psychiques.
Homéopathie - Médecine personnalisée
Dans une maladie donnée, deux individus peuvent présenter des symptômes spécifiques différents. Ainsi, deux enfants atteints d’une même maladie infectieuse avec un état fébrile auront parfois des signes d’accompagnement différents suivant leur propre réaction individuelle (soif ou non, transpiration ou non, abattement ou agitation). L’homéopathie tient compte de ces réactions personnelles: à chaque individu, son remède pour un moment donné.
Homéopathie - Médecine de terrain
Chaque individu malade possède un terrain pathologique permanent à soigner. Ce terrain est particulier à chacun et s’étudie par la recherche de signes précis bien spécifiques. L’homéopathie prend donc en charge le passé personnel et héréditaire du malade, sa morphologie, son tempérament, enfin son comportement.
Nature des médicaments
L’homéopathie utilise des substances de diverses origines appartenant aux trois règnes de la nature et ayant fait l’objet d’une expérimentation précise.
En voici quelques exemples:
Origine végétale:
La BELLADONE, l’ACONIT
Origine animale:
APIS (abeille), SEPIA (encre de seiche)
Origine minérale:
Simple: SOUFRE - PHOSPHORE ou Complexe: SULFATE DE SOUDE - CARBONATE DE CHAUX
Ces substances sont macérées dans l’alcool ou réduites en poudre (pour celles d’origine minérale), puis diluées et dynamisées. Elles sont disponibles pour le patient sous forme de granules, dedoses-globules ou de gouttes. La forme la plus courante et la plus pratique est le tube de granules.
Principes de l'homéopathie
1. Principe de Similitude
Toute substance, susceptible de provoquer chez un individu sain un ensemble de symptômes caractéristiques, est capable, à faible dose (ou infinitésimale) de faire disparaître ces mêmes troubles chez un individu malade.
Exemple: Coffea cruda, nom latin du café.
Le café, à forte dose, provoque chez le sujet sain une insomnie avec excitation intellectuelle. Cette même substance, une fois diluée, devient un remède d’insomnie.
Le principe de similitude reste le fondement de la théorie homéopathique. Il consiste à trouver chez un malade le remède qui, donné à un homme sain lors de l’expérimentation pathogénésique, provoquerait les mêmes symptômes que ceux constatés chez le malade. Exemple: L’IPECA est un vomitif. En dilution homéopathique, il sert à soigner les vomissements chez un malade qui présente des nausées persistantes, une salivation abondante.
2. Principe d’infinitésimalité
Administration d’une substance à très faible dose.
Hahnemann s’apercevant qu’il obtient des aggravations souvent passagères au début des ses traitements diminue la quantité de substance médicamenteuse donnée au malade, c’est l’origine des dilutions successives. Il se rend compte alors que les dilutions, loin de diminuer l’efficacité thérapeutique, la renforcent sous réserve d’une agitation vigoureuse entre chaque dilution, ce qu’il appelle « dynamisation »
Parmi ces trois principes, le principe de similitude apparaît comme le plus important. La recherche du “Similimum” est primordiale.
A ces deux grands principes, ajoutons deux autres notions importantes en homéopathie
Notion de globalité ou d’individualisation
Là où la médication traditionnelle s’arrête, à savoir le traitement symptomatique, l’homéopathie va plus loin et considère pour un individu donné, l’ensemble des trois éléments suivants:
-
la constitution ou morphologie de l’individu
-
la diathèse : mode réactionnel ou la façon dont la maladie évolue dans le temps
-
le tempérament: la manière d’agir
Notion de pathogénésie
La pathogénésie est le recueil de symptômes observés chez l'individu sain, au cours de l'administration accidentelle ou expérimentale d'une substance pharmacologiquement active à dose pondérale. Tous les symptômes apparaissant sont observés et répertoriés dans leurs moindres détails. Les pathogénésies sont rassemblées dans des ouvrages appelés Matière médicale homéopathique.
La prescription du médicament homéopathique
Elle consiste à rapprocher et à comparer deux observations :
-
le tableau clinique présenté par le malade.
-
le tableau toxicologique, résultant de l'observation des effets toxicologiques d'une substance ou de l'expérimentation d'une substance chez l'individu sain.
La drogue qui provoque les symptômes les plus semblables est appelée "simillimum". Plus les deux tableaux coïncident, plus le choix du médicament s'impose et plus il peut être prescrit en haute dilution.
Le tableau clinique regroupe l'ensemble des signes observés chez le malade, ces symptômes sont hiérarchisés en :
-
signes locaux : signes objectifs recueillis par l'observation (saignement, rougeur, verrue)
-
signes généraux : ils sont l'expression d'un mode réactionnel général (toux, fièvre, diarrhée)
-
signes psychiques : modifications du comportement habituel induites par la maladie
-
signes anatomopathologiques : ce sont les signes histologiques
Tous ces symptômes reflètent la réaction particulière du malade à sa maladie et seront précisés par les circonstances d'apparition appelées modalités réactionnelles (aggravation par la chaleur, amélioration par le mouvement, partie gauche du corps, amélioré la nuit etc.)
Le signes locaux et généraux sont et locaux sont important dans le choix du médicament, prenons l'exemple de la fièvre :
-
fièvre élevée d'installation rapide avec absence de sueur : Aconit
-
fièvre élevée d'installation rapide avec transpiration : Belladona
-
Fièvre en plateau sans soif : Gelsemium
-
fièvre en plateau avec soif : Bryonia
On accordera également de l'importance à la modalité du symptôme : une douleur brûlante soulagée par la chaleur signe comme remède Arsenicum album car la majorité des brûlures sont soulagées par le froid.
Les dilutions homéopathiques
Selon le principe d'infinitésimalité, on prépare les dilutions à partir de la teinture-mère ou de la souche chimique ou animale. Il existe plusieurs types de dilution :
Dilutions centésimales hahnemanniennes (CH)
Ce sont des dilutions au centième (1/100ème). Elles sont préparées en additionnant une partie de substance de base dans 99 parties de solvant. Le mélange est alors secoué vigoureusement (dynamisé) par un appareil et l'on obtient alors la première centésimale hahnemannienne : la 1CH. Une partie de la dilution 1CH mélangée dans un nouveau flacon à 99 parties de solvant et dynamisée fournira la 2CH et ainsi de suite jusqu'à la 30CH. On utilisera donc 30 flacons différents.
Les dilutions centésimales les plus utilisées sont les 4CH, 5CH, 7CH, 9CH, 12CH, 15CH et 30CH.
Dilutions décimales Hahnemannienne (DH)
Le procédé est identique mais les dilutions se font au 1/10ème. On utilisera plus souvent la 1DH la 3DH, la 6DH et la 12DH. On emploie pour les mêmes dilutions le terme X, 1X est équivalent à 1DH.
Dilutions Korsakoviennes (K)
Le médecin russe Korsakov propose en 1832 une technique de dilution dans un flacon unique pour éviter l'emploi de nombreux flacons que nécessite les dilutions hahnemanniennes. On place 5 ml de teinture mère dans un flacon qui est dynamisé puis vidé, les parois du flacon retiennent environ 1% du volume initial. On ajoute alors le solvant dans le flacon, on dynamise et l'on obtient la 1K. Le processus se continue en employant toujours le même flacon pour obtenir des dilutions supérieures.
Les dilutions Korsakoviennes les plus utilisées sont les 6K, 12K, 30K, 200K, 1000K (MK), 19.000K (XMK), 50.000K (LMK) et 100.000K (CMK).
DISCIPLINES LIÉES A L'HOMEOPATHIE
1.Biothérapie (nosodes)
Produits non chimiquement définis (sécrétions, excrétions pathologiques ou non, certains produits d’origine microbienne), préparés à l’avance (Pharmacopée française, Xe édition).
Les biothérapiques sont délivrés à partir de la 4e CH et se retrouvent dans les catégories suivantes: vaccin, champignons et souches d’origine virale ou bactérienne. Certains biothérapiques constituent de grands remèdes de terrain.
2. Isothérapie
Les isothérapiques sont des biothérapiques, mais ils sont préparés extemporanément à partir de souches fournies par le malade lui-même (Pharmacopée française, VIIIe édition).
Hétéro-Isothérapiques ou Allergènes. Prélèvement d’un allergène dans l’environnement proche de l’individu, comme la peinture, le vernis, les savons, les textiles synthétiques, la poussière de maison, les poils d’animaux, les médicaments, etc.
3. Lithothérapie
Les souches lithothérapiques sont constituées par des roches et des minerais d’origine naturelle.
Thérapeutique de drainage, les dilutions lithothérapiques sont prescrites habituellement en gouttes. On utilise par exemple le grès rose pour la constipation, le calcaire de Versailles pour l’ostéoporose et le conglomérat pour les problèmes de peau.
Il ne faut pas confondre lithotérapie et oligothérapie, cette dernière n'ayant n'a rien à voir avec l'homéopathie, même si les doses d'oligo-éléments prescrites sont extrêmement faibles, elles sont tout de même pondérables et loin d'être infinitésimales. Mais, malgré leurs conceptions théoriques et leurs applications pratiques bien différentes, ces deux disciplines thérapeutiques sont parfaitement compatibles et souvent complémentaires.
Pour en savoir plus sur l'oligothérapie et les oligo-éléments, cliquez sur le bouton ci-dessous :
4. Organothérapie
L'organothérapie consiste à administrer de faibles doses d’organe total, après dilution etdynamisation. L’organe animal agit sur l’organe homologue humain dont le fonctionnement est perturbé.
Les matières premières sont constituées par des organes frais, des glandes et des tissus prélevés chez l’animal sain. Les organes sont broyés et lyophylisés (congélation de la solution ou de la substance hydratée puis élimination complète de l’eau par sublimation sous vide poussé). Les prélèvements d’organes se font sur différentes espèces animales telles que le cheval, le mouton etc. Des contrôles pharmaceutiques sont réalisés tout au long de la fabrication.
5. Sels de Schuessler
Les sels de Schuessler sont des substances chimiques, individualisées par Schuessler comme indispensable à la minéralisation du corps humain.
6. Fleurs de Bach
En phytothérapie, les fleurs de Bach ou fleurs guérisseuses sont considérées comme un outil de haute valeur pour tout individu cherchant à la fois le bien être du corps et de l'esprit.
Nous avons développé un dossier spécial consacré aux Fleurs de Bach dans la zone conseil de ce site.Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous :
7. Gemmothérapie
La gemmothérapie est une thérapeutique qui utilise des extraits de bourgeons végétaux ou autres tissus embryonnaires en voie de croissance (radicelles, jeunes pousses, jeunes feuilles). Ces jeunes organes sont plus riches en principes actifs et font apparaître de nouvelles indications.
Fabrication :
Macération pendant 21 jours dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine.
La masse des macérats de base ainsi obtenue est égale à 20 fois celle de la matière première utilisée (masse de matière première sèche). Le macérat est ensuite dilué au 1/10e dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine.
Prescription/conseil :
La gemmothérapie est une thérapeutique de drainage, qu’il faut faire plusieurs fois par jour, pendant plusieurs semaines ou même plusieurs mois.
Posologie habituelle: de 30 à 75 gouttes par prise. Diluer les gouttes dans un peu d’eau et les garder sous la langue avant d’avaler.(Unique dilution délivrée: 1DH)
Produits courants en gemmothérapie :
Abies Pectinata
Acer Campestre Aesculus Hippocastanum Alnus Glutinosa Alnus Incana Ampelopsis Weitchi Betula Pubescens Betula Pubescens (plante) Betula Verrucosa (bourgeons) Carpinus Betulus Castanea Vesca Cedrus Libani Cercis Siliquastrum Citrus Limonum Cornus Sanguinea Corylus Avellana Crataegus Oxyacantha |
Fagus Silvatica
Ficus Carica Fraxinus Excelsior Ilex Aquifolium Juglans Regia Juniperus Communis Ligustrum Vulgare Lonicera Nigra Olea EuropaOlea Europa Pinus Montana Platanus Orientalis Populus Nigra Prunus Amygdalus (plante) Prunus Amygdalus (bourgeons) Quercus Pedonculata Ribes Nigrum Rosa Canina |
Rosmarinus Officinalis
Rubus Fructicosus Rubus Idaeus Secale Cereale Sequoia Gigantea Seve de Bouleau Sorbus Domestica Syringa Vulgaris Tamarix Gallica Tilia Tomentosa Ulmus Campestris Vaccinum Vitis Idaea Viburnum Lantana Viscum Album Vitis Vinifera Zea Mais |
POSOLOGIE, REGLES ET FORMES D'ADMINISTRATION
1. Règles générales de posologie:
Pour les maladies aigües, les prises du médicament seront répétées 2 à 6 fois par jour. On espacera les prises dès l’amélioration des symptômes.
On continuera les prises 2 fois par jour 24 heures après l’arrêt des symptômes.
Pour les maladies chroniques, la posologie sera indiquée par le thérapeute.
2. Règles générales de prescription:
L’homéopathie a son efficacité dans les maladies les plus diverses. Les troubles fonctionnels sont justiciables de cette approche médicale. Seules les lésions irréversibles ou dégénératives ne peuvent être guéries par l’homéopathie. Mais même dans ces derniers cas, elle aura un rôle non négligeable à jouer. En permettant un soutien tant physique que psychique, elle aide l’organisme dans sa défense contre la maladie.
Les remèdes dilués utilisés par l’homéopathie ne peuvent pas occasionner des troubles de nature toxique ou allergique. Mais dans certains cas, il est possible d’observer une aggravation passagère des symptômes pouvant durer un maximum de deux ou trois jours, mais qui sont d’ailleurs des signes bénéfiques en faveur d’une bonne réaction.
Précaution: Ni les granules, ni les globules ne doivent être touchés avec les doigts. Utilisez le bouchon doseur qui ferme les tubes pour compter visuellement le nombre de granules à prendre!!!
Lessubstances aromatiques fortes comme le tabac, la menthe, le café sont à éviter au moins une heure avant la prise d’un médicament homéopathique
3. Différents types de dilutions et leurs indications:
Lesteintures-mères (TM) et les dilutions de 1CH à 3CH sont utilisées comme remèdes d’élimination; les dilutions de 4CH à 6CH (basses dilutions) sont utilisées pour traiter les symptômes locaux et les maladies aigües. Les dilutions de 7CH à 12CH (moyennes dilutions) sont utilisées lors de signes généraux (exemples: fièvre avec frissons, la fatigue). Les dilutions de 15CH à 30CH (hautes dilutions) sont prescrites pour traiter les symptômes psychiques et les maladies chroniques.
- Les médicaments homéopathiques (granules et globules), doivent rester quelques secondes sous la langue. Cette zone fortement irriguée, favorise le transport rapide de la substance active à travers l’organisme. Les gouttes sont prises dans un peu d’eau.
- Pour une meilleure efficacité du traitement, il faut prendre les médicaments un quart d’heure avant ou une heure et demi après le repas.
- Lors d’un traitement, il est préférable de réduire la consommation de café, de tabac ou d’alcool. Toute substance fortement mentholée présente l’inconvénient de diminuer l’effet de certains médicaments homéopathiques.
On définit par dilution le procédé de fabrication des médicaments, particulier à l’homéopathie, qui consiste à déconcentrer des principes actifs, végétaux, minéraux ou animaux. Les divisions successives se font selon la méthode hahnemannienne: au 1/10ème ou Décimale (DH); au 1/100ème ou Centésimale (CH). Chaque médicament homéopathique comporte le nombre de dilutions successives dans sa dénomination. Exemple: Arnica 5CH ou 7CH signifie que le produit de base a été déconcentré 5 ou 7 fois au centième.
On définit par élimination la méthode thérapeutique qui consiste à relancer le fonctionnement des organes ou des systèmes en favorisant l’élimination des toxines.
4. Les formes posologiques excipients:
Les médicaments homéopathiques se présentent souvent sous des formes posologiques différentes des médicaments allopathiques traditionnels:
- GRANULES: Petites sphères blanches de saccharose et de lactose. Les granules neutres
deviennent médicamenteux par imprégnation du principe actif à la dilution choisie.
Ils sont présentés en tubes de 80 granules. La posologie habituelle est de 3 ou 5 granules par prise à laisser fondre sous la langue. - GLOBULES : Les globules sont de plus petites sphères également constitués d’un mélange de lactose et de saccharose. Un tube = 1 g environ. Les granules et les globules sont constitués d’un agglomérat de microparticules dans les interstices desquelles la dilution peut pénétrer jusqu’au cœur.
- COMPRIMÉS : Mélange de lactose et de saccharose ou de dextrine et saccharose. Les comprimés ont une masse de 250 mg.
- GOUTTES BUVABLES : Les gouttes buvables, de la 1CH à la 30CH, sont délivrées dans l’alcool (20%).
- TEINTURESMERES : Les teintures-mères végétales sont obtenues par macération pendant 21 jours
de la plante fraîche dans un mélange d’eau et d’alcool. La teinture-mère est filtrée
et conservée dans des conditions particulières de températures. - CRÈMES ET POMMADES : Les excipients utilisés sont la CÉTALINE pour les crèmes et la LANOVASELINE pour les pommades (beaucoup plus gras que la cétaline).
REMBOURSEMENT
De plus, depuis quelques années, les mutuelles interviennent dans le remboursement des frais des traitements homéopathiques. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle.
HISTOIRE DE L'HOMEOPATHIE
470-400 A.C : Hippocrate :
Le père de la médecine qui écrit qu’il y a deux méthodes pour guérir: les semblables et les contraires. Il développe aussi l’idée d’une médecine globale.
1493-1541 : Paracelse :
Médecin allemand qui met l’emphase sur la loi de similitude et l’expérience pratique.
1790 : Samuel HAHNEMANN (1755-1843)
Hahnemann naquit à Meissen (Saxe) le 10 avril 1755. Son père était peintre à la manufacture royale de porcelaine. C’est un enfant studieux.
Il s’attire l’estime de son maître Muller, qui lui fait obtenir une bourse à l’École royale
de Saint-Afra. Diplômé, il part en 1775 pour Leipzig, où il fera ses études de médecine. Pour les payer, il fait déjà des travaux de traductions scientifiques d’ouvrages anglais et français. Un peu déçu par la faculté de Leipzig, il fait un stage de 9 mois à Vienne chez un célèbre médecin, le professeur Quarin, puis, devient bibliothécaire chez le baron Von Bruckenthal à Hermannsdadt.
Il va profiter abondamment de la richesse des livres qui sont à sa disposition. C’est en 1779, à Erlanger, qu’il soutient sa thèse de doctorat: “Considérations sur les causes et le traitement des états spasmodiques”.
En 1780, Hahnemann exerce à Hettstadt, puis à Dessau utilisant les moyens du temps, très “moliéresques”: saignées, clystères, purges, qui ne lui donnent guère de satisfaction. Il étudie également l’alchimie et s’initie même à la préparation des remèdes en fréquentant l’officine du pharmacien Haeseler. Il gardera toujours un certain scepticisme sur la façon dont sont préparés les médicaments. En 1783, il épouse la fille d’Haeseler, Henriette Kuchler avec qui il aura 11 enfants. C’est alors que déçu par la médecine de son temps, il interrompt l’exercice de sa profession. Pour faire vivre sa famille, parlant couramment français, il reprend un travail de traduction scientifique.
Mais, c’est en 1799, pleine époque de la Révolution, que travaillant sur le livre “Materia Medica” d’un médecin écossais alors réputé, Cullen, que son attention fut attirée par l’article sur le quinquina dans les fièvres: “l’écorce de quinquina agit par la vertu fortifiante qu’elle exerce sur l’estomac”. Or, Hahnemann avait contracté en Transylvanie où il avait séjourné, une fièvre pernicieuse. Il s’était soigné par des quantités importantes de poudre de quinquina, déjà utilisé à l’époque comme fébrifuge. Loin de lui fortifier l’estomac, la drogue lui avait occasionné de violentes brûlures. Cullen s’était donc trompé. Hahnemann se résout à refaire l’expérience sur lui-même. Pendant plusieurs jours, il prit matin et soir un peu de poudre de quinquina. Il éprouva une série de malaises bien typés: refroidissement des extrémités, fatigue profonde, angoisse, tremblements et surtout soif et sensation de chaleur brûlante interne évoluant par cycle. Tous ces symptômes évoquent une fièvre intermittente dont le diagnostic sera posé sans le secours du thermomètre, à peine inventé, et pas encore d’usage courant. Donc le quinquina déclenchait sur Hahnemann, bien portant, une fièvre analogue aux fièvres paludéennes contre lesquelles il était utilisé avec succès.
Hahnemann est frappé de cette coïncidence: “des substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses sortes de fièvres intermittentes”. Autrement dit: “la fièvre guérit la fièvre”. Similia similibus curentus. “Les semblables sont guéris par les semblables”. Hahnemann continue son auto-expérimentation sur de nouvelles substances, et s’élevant du particulier au général, conçoit combien ce nouveau principe est de portée universelle. Dès 1796, il énonce: “pour guérir radicalement certaines affections chroniques, on doit chercher des remèdes qui provoquent ordinairement dans l’organisme humain une maladie analogue et le plus analogue qui est possible”.
Les élèves d’Hahnemann exporteront l’homéopathie dans le monde entier, à commencer par les Etats-Unis. Dans l’Europe en guerre, les médecins militaires de l’armée autrichienne diffusèrent l’homéopathie en Autriche, mais aussi en Italie et en France. Mais c’est surtout l’épidémie de choléra, venue des Indes via la Russie, qui fit la réputation de l’homéopathie.
De Saint-Petersbourg à Londres, de Berlin à Paris, tous se demandent quel est cet homme de 77 ans qui bat la campagne, quelle est cette médecine qui guérit les cholériques? Hahnemann avait sauvé l’homéopathie du néant, elle pouvait dorénavant vivre sa vie ...
1870 : Constantine Hering :
Médecin qui essaya de démontrer la fausseté de l’homéopathie et qui, en étudiant le sujet, se trouva fort intéressé et devint un homéopathe renommé. C’est à lui que l’on doit le développement de l’homéopathie en Amérique. Il fit plusieurs pathogénésies telles Lachesis, le venin d’un serpent. Il établit la loi de la guérison.
1877 : James Tyler Kent :
Un grand homéopathe qui développe l’utilisation des hautes dilutions et qui fut l’auteur du Répertoire de matière médicale publié en 1877.
Guide de l'homéopathie familiale
Ce guide vous informera sur les traîtements homéopathiques nécessaires pour agire sur les différentes patologies.
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